La femme vampire de Philip Burne-Jones

Avec son interface à la Tim Burton, le blog « Dark Classics Art Gallery » peut sembler au premier regard assez peu sérieux. Mais le regard change légèrement à la vue de la longue liste d’artistes dont les œuvres sont présentées, ainsi qu’à celle des nombreuses biographies. La première impression laisse donc place à un sentiment de curiosité, qui guide le lecteur à se promener sur le site. On se rend vite compte que la plupart des œuvres sont seulement présentées, à la manière d’une banque d’images, assez peu d’entre elles étant accompagnées d’un commentaire. Cependant, lorsque l’une d’entre elles est celle d’un peintre symboliste, fils du célèbre Edward Burne-Jones, et présente une femme fatale assimilée à un vampire, c’est tout naturellement que l’article suscite notre intérêt.

Malgré de nombreuses imprecisions (lieu de conservation et technique inconnus, sources numérotées qui renvoient à wikipédia…), la présentation du Vampire est assez intéressante, et définitivement ciblée dans notre objet d’étude. En effet, malgré l’insistance sur l’aspect biographiste, elle retrace l’insolite genèse du tableau. L’artiste ayant pris pour modèle une femme qu’il connaissait, l’article présente une problématique centrale pour notre blog : le passage du réel vers l’idéal fantasmé.

S’il reste relativement léger, l’artiste a le mérite d’ouvrir le champ de perception de l’œuvre en la mettant en relation avec le contexte culturel et plus particulièrement littéraire dans lequel elle a vu le jour (ou la nuit). On apprend qu’elle fut exposée pour la première fois accompagnée d’un poème de Kippling, qui à la vue du tableau en composa un second, présenté à la fin de l’article. En outre, l’interface propose à la vue du lecteur trois œuvres liées au Vampire. Ainsi, le véritable intérêt de cette page réside avant tout dans le voyage qu’elle offre au lecteur par le rapprochement de la peinture et de la poésie.

N.P.

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