L’Espérance de Baltimore

Hope

L’artiste vers lequel nous allons nous tourner aujourd’hui est Pierre Puvis de Chavannes qui fut considéré comme un peintre majeur de son époque et du courant que nous avons en étude, le symbolisme. Son Œuvre, et en particulier son travail sur la figure de la femme montre une recherche d’un idéal, d’une beauté imaginaire flottante à l’image de celle que nous allons étudier : L’espérance. Cette œuvre fidèle aux critères esthétiques de l’artiste et à ceux des symbolistes « vêtir une idée d’une forme sensible » se trouve aujourd’hui au Walter Art Museum de Baltimore dont nous allons vous présenter l’interface dans cet article.

Dans un premier temps, l’accueil de cette interface muséale nous apparait épuré, clair et d’emblée facile à utiliser, il nous présente l’essentiel. Un diaporama en forme de frise en haut de la page nous présente à la fois des photos de visiteurs semblant apprécier ce qui leur ait donné à voir dans le musée, mais également les actualités concernant ce dernier. En dessous de cette frise on trouve un petit résumé sur l’historique du musée. L’ensemble est en anglais mais cela ne pose pas de problème, les explications étant claires. Tout de suite on peut alors être agréablement surpris par la richesse de la collection que l’institution possède : en effet, on apprend qu’elle possède des œuvres allants de la pré-dynastie égyptienne au XXe siècle européen tout en passant par des chefs d’œuvres de l’art grec et romain, ainsi que par des témoignages du Moyen-Age. Ajouté à cela, le musée possède également des œuvres de l’Art nouveau, du XIXe siècle européen ainsi que des chefs d’œuvres de l’art américain. Ces nombreuses possessions font alors preuve du regard multiple et étendu que l’institution a voulu faire partager à ces visiteurs.

Revenons à présent à la collection de peinture et notamment à l’artiste qui nous intéresse ici : Pierre Puvis de Chavannes. Pour accéder aux pages qui le concernent dans l’interface muséale, la procédure est très simple : il suffit au visiteur de taper le nom de la personne voulue dans la barre de recherche située en haut à droite. On peut noter à cet effet que lorsque l’on commence à taper le nom, une liste déroulante s’affiche en dessous, nous proposant alors des correspondances par rapport à notre recherche. Ce détail est intéressant et  utile d’une part  pour celui qui ne se souviendrait plus du nom exacte mais également par la présence dans cette barre déroulante d’articles qui sont liés à l’artiste recherché. Tout ce qui concerne notre recherche nous est alors proposé, ce qui est assez agréable lorsque l’on se trouve sur une interface que nous visitons pour la première fois.

Arrivé sur la page concernant Pierre Puvis de Chavannes, nous retrouvons donc naturellement les propositions de recherches en lien qui nous ont été proposées. C’est ainsi que nous pouvons nous orienter vers le lien qui nous intéresse plus particulièrement : L’Espérance.

C’est alors que nous arrivons au point vraiment positif de ce site avec l’agréable présentation de la page concernant notre œuvre. En effet, la présentation change avec un ton plutôt gris et le choix de disposition qu’a choisie l’interface nous met réellement face à l’œuvre. L’image, qui est grande et de bonne qualité, est côtoyée par un petit commentaire qui nous présente l’artiste et son œuvre. Bien que court, il reprend toutes les données essentielles concernant Pierre Puvis de Chavannes : «  Puvis de Chavannes was one of the most original artists of his generation. His utopian visions, in which the figures seem to float in a dream-like landscape, served as a point of departure for many younger artists, such as Paul Gauguin (1848-1903) and Henri Matisse (1869-1954).” Le plus important à savoir sur cet artiste est alors dit ici car cette phrase englobe bien sa pensée. Il en est de même avec la description propre de l’œuvre. En effet, on apprend qu’elle fut réalisée après la guerre franco-prussienne qui marqua grandement le peintre. C’est ainsi que la jeune femme présente ici est un symbole de l’espérance, une allégorie. Elle se trouve assise sur un amas de pierre évoquant la destruction à l’image du paysage désolé qui se trouve derrière elle. On pourrait croire qu’il ne s’agit là que d’un portrait montrant la nudité de la terre après la guerre, mais il apparait au contraire dans cette œuvre des éléments d’un certain renouveau qui témoigne d’un nouvel espoir de la vie. A cet effet, la branche de roseau que tient cette jeune fille est significative car elle est le symbole de la paix qui a été retrouvée et de cet espoir qui renait.

Le commentaire qui accompagne l’œuvre donne d’autres précisions et est également intéressant pour cela : plusieurs onglets nous donnes de plus amples informations comme par exemple la conservation de l’œuvre au fil du temps, les expositions auxquelles elle a participé depuis sa création, sa provenance… Il nous est également proposé sur cette page de télécharger l’image de l’œuvre ou bien de l’ajouter à notre catalogue personnel ce qui instaure un caractère personnel vis-à-vis du site.

Un des autres points forts de cette interface est la présence d’une frise chronologique qui court en haut sur la largeur de la page. En effet, un signet permet de se déplacer d’œuvres en œuvres juste en le faisant glisser sur la largeur de la page ce qui nous permet de ne pas changer de page et apporte également un aspect divertissant. Enfin, on trouve en bas de la page, après la description du cartel, une icône nous invitant à voir les œuvres qui peuvent être mises en relation avec notre recherche. Ainsi, il nous est possible d’être redirigé vers une page concernant une étude de notre œuvre L’Espérance.

Study for

Ce détail est très intéressant, surtout pour des étudiants comme nous en histoire de l’art étant tout le temps à la recherche d’études ayant pu être réalisées pour une œuvre sur laquelle nous avons des recherches à faire.

Pour conclure, on peut s’intéresser à une information qui nous est donnée dans le commentaire de l’œuvre : la réalisation d’une autre Espérance de Pierre Puvis de Chavannes qui se trouve actuellement au musée d’Orsay et qui a la particularité cette fois d’être nue.

Pierre Puvis de Chavannes ,L'Espérance,© RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski

Cette composition ayant été réalisée dans les mêmes années que celle que nous avons étudiée, nous pouvons nous demander pourquoi l’artiste a souhaité retravailler ce sujet soit en ajoutant la robe ou au contraire en rendant la jeune fille nue. Si cette dernière a été créée en dernière, on peut alors peut-être penser à une volonté de rendre cette espérance encore plus pure, plus évidente dans sa nudité.

Le site du Walter Art Museum de Baltimore est réellement une interface à retenir que ce soit pour une simple visite virtuelle ou pour un travail en profondeur qui est permis par l’intelligibilité de ce site et par les informations données au visiteur. Il est un exemple de plus qui appuie l’idée actuelle de monde virtuel s’ouvrant au plus grand nombre.

M.L.

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