La femme et la ville : expression d’une mélancolie par Fernand Khnopff

Le blog de l’association « Eclairements », qui vise à promouvoir les arts et la culture, publie régulièrement des articles sur divers thèmes artistiques. Parmi eux, nous trouvons une analyse du dessin de Fernand Khnopff Frontispice pour Bruges la morte, que le célèbre peintre symboliste réalisa dans le but d’illustrer le roman éponyme de Rodenbach. Si l’article n’est pas rédigé par un historien de l’art, il mérite tout de même d’être lu. En effet l’auteur, Claire Mélanie, diplomée en littérature comparée, offre un commentaire pertinent, qui s’appuie sur mise en relation de l’œuvre avec sa source textuelle. Ainsi, l’article rend hommage à un enjeu fondamental du mouvement symboliste, l’influence et l’enrichissement mutuels entre peinture et littérature. Plus particulièrement, l’auteur s’attache à montrer comment, pour ce dessin, Khnopff réactualise un thème d’origine littéraire puis amplement traité en peinture : l’image de la femme en Ophélie. Ici, la mélancolie exprimée par cette image est associée à la ville de Bruges, créant un univers symbolique où femme et ville deviennent l’expression d’un même état d’âme.

La présentation est relativement claire, bien qu’elle donne plus l’impression de se trouver sur un site  pédagogique voire scolaire, que sur un site réellement sérieux de recherche. C’est également le reproche que l’on pourrait adresser à la construction de l’article, en trois parties thématiques, un peu trop scolaire. Néanmoins, cela permet une certaine clarté, et permet au lecteur de situer rapidement les enjeux de l’oeuvre.  En revanche, la présentation du texte en un long paragraphe déroulé implique qu’on en lise la plus grande partie sans voir l’image, ce qui est gênant, d’autant plus que l’analyse renvoie sans cesse à des détails formels qu’il convient d’observer.

Pour conclure, nous pouvons dire que l’article mérite d’être lu dans l’optique d’une première approche de l’œuvre, car il en met en évidence les aspects formels et iconographiques fondamentaux tout en la confrontant à sa source textuelle. Toutefois, il ne s’agit aucunement d’une ressource solide dans le cadre d’une recherche plus approfondie (certaines informations essentielles manquent, comme par exemple le cartel de l’œuvre).

N.P.

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